
En 987, l’archevêque Egbert de Trèves consacre près du château fort comtal une église en l’honneur du saint Sauveur. Suite à une reconstruction au XIIIe s., le titre est changé en Saint-Michel. La prise de la ville par les troupes bourguignonnes en 1443 provoque de sérieux dommages. Un incendie au début du XVIe s. entraîne la réédification complète du sanctuaire en 1519, date inscrite sur une clé de voûte.
Le noyau de l’église actuelle en style gothique tardif remonte à cette époque. Au XVIIe s. l’espace est agrandi vers l’ouest et l’abside, située trop près des remparts, est démolie. Le clocher reçoit son bulbe caractéristique. La paroisse est confiée aux Dominicains qui y restent jusqu’à la Révolution. La nef latérale est créée en 1834 par l’intégration de l’ancien réfectoire du couvent dominicain adjacent. Après la sécularisation temporaire sous le régime révolutionnaire français, le bâtiment est réaffecté au culte et aménagé avec un mobilier provenant de plusieurs autres églises.